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En Provence, le gaz passe de plus en plus au vert

Plusieurs initiatives permettant la production de biogaz ont été lancées, avec des modèles économiques efficaces à la clé.

L'unité de production et d’injection de biométhane gérée par Suez, dans les Calanques à Marseille, permet de produire du gaz à partir du traitement des boues d’épuration. 

Les cinquièmes assises de la transition énergétique, organisées mardi au Mucem par le Club Immobilier Marseille Provence et le groupe GRDF, ont été l’occasion d’aborder de nombreuses thématiques. Parmi celles-ci, une table ronde a permis d’aborder les pistes en vue et les initiatives en cours permettant de mener la région et la métropole vers le zéro carbone. "Le gaz, tout comme l’électricité, passe au vert. On a de plus en plus de production de gaz en vert, en France comme dans la région d’ailleurs", souligne Olivier Clarac, responsable du marché d’affaires Paca au sein du groupe GRDF.

Une utilisation de la pollution

L’une de ces initiatives, qui vient d’être lancée à Marseille, est portée par le groupe Suez, par le biais de sa filiale SERAMM (Service d’Assainissement Marseille Métropole). "Nous traitons l’ensemble des eaux usées de Marseille et des communes limitrophes. Une fois que nous avons traité ces eaux, il nous reste de la pollution que nous arrivons à transformer en gaz. Jusqu’à présent, nous utilisions ce gaz pour nos propres usages et nous laissions le surplus, mais nous avons voulu aller plus loin avec une installation construite dans les Calanques, pour un investissement de l’ordre de 9 millions d’euros financé notamment par la métropole, Suez et l’Agence de l’eau, mais également l’Ademe et la région", explique Hervé Madiec, directeur général régional de Suez Eau Paca.

"Marseille est une grande ville très particulière : elle traite les eaux usées sous l’Orange Vélodrome, et la pollution qu’on a enlevée dans les Calanques, à l’entrée de Sormiou. Vous imaginez le défi écologique, avec la production d’énergie dans un site qui est aux portes du parc national des Calanques ? Et cela marche depuis une semaine, avec la plus grande référence française qu’on vient de démarrer sur une station d’épuration. Nous avons encore un potentiel de production de l’ordre de 30 à 50 % sur ce site, sur lequel nous nous inscrivons dans la durée !", ajoute-t-il, avant de confier : "Nous ne sommes pas inquiets pour la pérennité du projet car notre ressource, ce sont les Marseillais, qui sont de plus en plus nombreux."

 

Les cinquièmes assises de la transition énergétique, organisées mardi au Mucem par le Club Immobilier Marseille Provence et le groupe GRDF, ont été l’occasion d’aborder de nombreuses thématiques. Parmi celles-ci, une table ronde a permis d’aborder les pistes en vue et les initiatives en cours permettant de mener la région et la métropole vers le zéro carbone. "Le gaz, tout comme l’électricité, passe au vert. On a de plus en plus de production de gaz en vert, en France comme dans la région d’ailleurs", souligne Olivier Clarac, responsable du marché d’affaires Paca au sein du groupe GRDF.

 
Du sucre à la base du biogaz

Une autre expérimentation est en passe d’être lancée du côté d’Apt, dans le Vaucluse, par la société Aptunion, spécialisée dans la fabrication de fruits confits et de produits gourmands, réalisant un chiffre d’affaires de 35 millions d’euros pour un effectif de 250 personnes. "Quand vous transformez des fruits, vous retrouvez, dans les effluents, du sucre dissout. Dans nos 250 000 m3 d’effluents par an produits sur nos trois usines, sont dissoues 3000 tonnes de sucres. Ces effluents, jusqu’à présent, étaient envoyés dans une station d’épuration, avec deux inconvénients majeurs : le coût très cher d’exploitation, de l’ordre de 1,3 million d’euros par an, et la saturation de l’installation. Il a donc fallu trouver une solution", présente Olivier Charles, le PDG de cette société qui transforme plus de 10 000 tonnes de fruits par an.

"Nous nous sommes ainsi lancés dans un projet de méthanisation, qui prévoit d’implanter un méthaniseur en phase liquide entre nos trois usines et la station d’épuration actuelle. 80% du sucre dissout dans l’eau sera ainsi transformé en gaz, et les 20% restant continueront à être traités dans la station. Le biogaz produit sera ensuite acheminé dans une station de filtration avant d’être réinjecté dans le réseau GRDF. Il viendra au final alimenter l’équivalent de 1000 foyers, soit près de 4000 habitants de la ville d’Apt, qui compte 12 000 habitants… C’est donc significatif", détaille-t-il, précisant au passage que ce projet, d’un montant global de 4 millions d’euros, sera mis en service à compter de septembre prochain.

Par Julien Pompey (Hub Éco)

@Photo ALTIVUE

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