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Industrie immobilière : Dakar et Marseille vers des joint-ventures (le quotidien du 07 février 2020)

La Chambre de commerce d’Aix-Marseille-Provence et celle de Dakar ont signé hier une convention. Elle vise à rapprocher les entrepreneurs des deux villes pour développer des activités notamment dans l’immobilier, mais également dans d’autres secteurs d’activités.

 

Les présidents des Chambres de commerce d’Aix Marseille Provence et de Dakar envisagent renforcer les liens et les activités économiques entre les deux villes plus particulièrement dans le domaine de l’immobilier. Ils ont signé hier une convention lors de la rencontre des professionnels des différents métiers de l’immobilier français et sénégalais.


Cette convention a pour but de faire en sorte que les deux équipes travaillent à rapprocher les entrepreneurs de Dakar avec ceux d’Aix Marseille-Provence. «C’est pour qu’ils puissent collaborer, faire du business ensemble pour développer des activités dans l’immobilier, mais également dans d’autres secteurs d’activités», a assuré Jean Luc Chauvin, président de la Chambre de commerce d’Aix Marseille-Provence.
Il appelle à ce propos à ce que les entreprises des deux hubs que sont Dakar et Marseille travaillent ensemble pour créer ce nouveau monde environnemental sociétal et notamment à travers des bâtiments. Parce que, explique-t-il, «ça commence par les bâtiments, par cette préoccupation de mieux vivre qu’ont nos populations respectives».


M. Chauvin pense que les con­nai­s­sances et habitudes des Sénégalais associées à celles de la France leur permettraient de faire ensemble des expérimentations en matière énergétique, de gestion environnementale des eaux, etc. pour construire l’avenir de leur ville. «On peut avec tout cela avec les entrepreneurs du Sénégal et de Dakar faire en sorte d’être une vitrine à la pointe de ces technologies dans le monde de demain, mais aussi montrer  qu’on a la capacité d’être en avance sur le reste du monde», a-t-il dit. Non sans préciser que ce n’est pas une convention de papier. «C’est pour qu’on puisse se revoir dans un an pour voir combien d’entreprises ont réellement collaboré», fait-il savoir.


Selon Abdoulaye Sow, président de la Chambre de commerce de Dakar, le Sénégal surtout Dakar est en chantier et que dans ce secteur immobilier, il fallait quand même encadrer les opérateurs économiques des deux côtés. «C’est pourquoi, nous avons l’urgence de la signature de cette convention. Nous, en tant qu’opérateurs économiques sénégalais certes, nous avons des programmes, des chantiers, des projets, mais ce qui est sûr et certain dans le cadre de ces rencontres B to B, on espère que quelque chose de concret va y sortir», a-t-il affirmé.


Cette collaboration ne va-t-elle pas susciter quelques suspicions de concurrence ? Face à cette question Fabrice Alimi, président du Club immobilier de Marseille-Provence (Cimp), s’est voulu clair : «Je comprends qu’il y ait une forme de crainte de défiance en se disant : ’’Mais qu’est-ce que viennent faire ces Français ici ?’’ Y’ en a marre, il y a de très bons promoteurs au Sénégal. Vous avez raison de vous poser cette question-là, parce que nous aussi, on s’est posé la question.» Il ajoute : «Mais je pense qu’on a des choses à s’apprendre.»


Pour Serigne Mboup, président de l’Union des chambres de commerce du Sénégal, il peut y avoir une concurrence. Toutefois, leur rôle en tant que chambres consulaires, c’est de mettre ensemble les entrepreneurs, «c’est pour cela qu’on est là avec des acteurs sénégalais». M. Mboup, par ailleurs président de la Chambre de commerce de Kaolack, d’ajouter : «Ils (Français) ont le droit de venir chez nous, comme nous aussi on a le droit de partir chez eux pour les concurrencer. Je crois que c’est une concurrence saine et une collaboration d’échanges.»

 

By Mame Fatou KEBE

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