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Le télétravail s'est imposé à marche forcée dans le secteur immobilier (La Provence, le 04/06/2020)

De nombreuses entreprises ont adopté le télétravail durant le confinement et envisagent de l’installer dans la durée.

 

De très nombreuses sociétés du secteur immobilier ont adopté le télétravail pour maintenir leur activité durant le confinement, et elles envisagent désormais de le prolonger.

 

Le cabinet d’expertise-comptable Arditti, basé dans le 8e arrondissement à Marseille et spécialisé dans l’immobilier, envisage ainsi de le développer largement. "Nous avions bien anticipé la crise, avec plusieurs collaborateurs mis en télétravail avant même le confinement, ce qui nous a permis de rapidement nous installer et de poursuivre efficacement notre activité. Surtout, cela va nous pousser à le développer bien plus désormais et ça va rentrer dans les mœurs, alors qu’avant cette formule n’était pas forcément bien vue", explique Tomer Arditti, le dirigeant de ce cabinet.

 

Une crise génératrice d’opportunités

Le télétravail pourrait également s’imposer dans des entreprises du secteur immobilier qui n’avaient pas du tout avancé sur le dossier avant le confinement, estime Daniel Tchénio, le directeur régional de CBRE. "Ces sociétés, qui étaient plutôt réfractaires, ont vu que cela marche très bien et qu’une grande partie des activités, notamment administratives, pouvaient être réalisées à distance, pouvant signer des mandats par voie électronique. Cela va révolutionner notre métier alors que certains groupes n’envisagent pas de reprise en présentiel avant rentrée... La crise est là, c’est une véritable catastrophe, mais celle-ci est génératrice d’opportunités", souligne Daniel Tchénio.

 

Une opportunité également mise en avant par Fabrice Alimi, le président de la Fédération Française des Clubs Immobiliers (FFCI), qui dit avoir pour "certitude absolue que la manière de vivre son logement a commencé à évoluer, avec le confinement et le statut de télétravailleur. Nous nous sommes aperçus, durant cette période, que cela pouvait très bien marcher… à condition d’être rigoureux ou de le devenir a minima ! D’autant que, si nous poussons le télétravail, nous pouvons résoudre un certain nombre de problématiques concernant la mobilité ou la santé. Sans parler des économies substantielles pouvant être réalisées sur les immobilisations, les frais d’entretien… qui pourraient être "refléchées" afin d’améliorer la qualité des logements, avec l’installation d’une pièce connectée favorisant le travail à distance. De cette manière, tout cela sera gratuit car financé par les économies effectuées", avance le président de la FFCI.

 

Des nuances à apporter sur le télétravail

De leur côté, Édouard Renaut et Paul-Éric Roubaud, les directeurs associés de Colliers International dans la région, se montrent plus nuancés sur le sujet. "Le télétravail, même si cela a du bon, n’est pas non plus la perfection ! Les gens sont en effet moins joignables, et cette formule est encore possible car l’activité n’est pas totalement repartie... A voir dans la durée de ce fait !", s’interroge Édouard Renaud.

 

Et Paul-Éric Roubaud de conclure : "Le télétravail a, dans tous les cas, un impact sur l’immobilier d’entreprise, c’est certain ! Sa mise en place forcée a impacté la réflexion des dirigeants, tout secteur confondu !"

 

Par Julien Pompey

 

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