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L’emploi chevillé au corps (By MassiliaMagazine, le 19 Décembre 2018)

Promoteur et président du Club de l’Immobilier Marseille Provence, Fabrice Alimi est également vice président de la Chambre de Commerce et d’Industrie Marseille Provence délégué à l’emploi et à la formation. Il s’investit avec une totale abnégation dans cette mission qui a été confiée par Jean Luc Chauvin, le nouveau président de la Chambre consulaire. Et les idées ne manquent pas pour cet infatigable pionnier. Explications.

 

La délégation de l’emploi et à la formation d’une chambre de commerce et d’industrie pourrait a priori paraître incongrue. Or il n’en est rien pour Fabrice Alimi, vice président de la CCIMP délégué à l’emploi et à la formation. «L’entreprise a besoin pour remplir ses carnets de commande de recruter des collaborateurs compétents et formés. La formation est essentielle et il est indispensable de disposer de personnel qualifié. Le collaborateur a besoin de se sentir utile, d’avoir un sens dans sa vie et l’entreprise est porteuse de bien-être sur le territoire», a t-il confié. Puis il a rajouté : «Notre objectif est aussi de favoriser l’émergence de nouvelles pistes économiques».

 

Hub de l’emploi
Pour réussir dans cette mission, il a développé une série d’actions pertinentes à commencé par le hub du mentorat et il envisage ainsi de créer l’Institut du mentorat d’entreprise. «Nous avions réuni quarante acteurs de l’emploi et mis en place un hub de l’emploi. L’enjeu est d’associer des entrepreneurs à des demandeurs d’emploi, les seconds conseillant les premiers. La CCIMP a pour vocation à être fédératrice. En la matière, il est aussi intarissable qu’ambitieux, envisageant 500 mentors engagés à fin 2019, 1 000 d’ici 2020.

 

Institut du mentorat d’entreprise
Pour se développer et recruter, les entreprises ont besoin de grandir. Aujourd’hui, il manque en France, pour lui, des entreprises de taille intermédiaire, avec un effectif de plus de 250 salariés. Et à partir de cette taille, elles commencent à s’internationaliser. C’est la raison pour quelle, il initie l’Institut du mentorat d’entreprise «Nous avons mis en place ce dispositif avec les CCI Paris et Occitanie et avec le concours de la Société générale et d’EY afin d’accompagner les entreprises dans ce développement des marchés à l’étranger», a t-il précisé. Le lancement de cet institut, déjà né à Paris, vise à répondre à une problématique globale : faire des PME, de jolies et fortes ETI, cette denrée rare que l’on réclame à cor et à cri.

 

Instagram de l’emploi et des métiers
Dans la même philosophie, l’Instagram de l’emploi emprunte au réseau social sa capacité à apporter de l’information via des vidéos de témoignages ou autres tutoriels. Il s’agit là encore d’associerdes outils digitaux, d’apporter des témmoignages Sa cible, c’est naturellement les plus jeunes. « On peut donner la chance d’avancer dans la vie. Il faut beaucoup de volonté et d’énergie, il faut de l’écoute active. » Pour co-construire », il convient d’avoir un chef désigné pour diriger, un « chef qui doit être attentif et attentionné ». Au fond, c’est le même principe qu’au Club de l’Immobilier qu’il applique dans ses prérogatives à la CCIMP

 

Les emplois francs
Lancés en Avril 2018 dans 59 quartiers prioritaires de la Métropole, les emplois francs sont encore trop méconnus par les entrepreneurs et les candidats. Pôle Emploi a enregistré aujourd’hui 740 demandes et a signé 573 contrats. Un chiffre encore faible sur le potentiel des 46 000 demandeurs d’emplois concernés. A l’initiative du Préfet de Région, une réunion s’est tenue au Palais de la Bourse en présence de Marie-Emmanuelle Assidon, préfère déléguée à l’égalité des chances.
Elle s’est livrée à un véritable exercice de pédagogie face à plus de quatre vingt chefs d’entreprise. «Pour la puissance publique, il s’agit d’un moyen de rétablir l’égalité dans l’emploi. Pour les entreprises, c’est une aide non négligeable au recrutement. Enfin, c’est un formidable levier du développement économique et social du territoire pour tous », a affirmé la préfète. Pour Fabrice Alimi, l’objectif est double à savoir de gommer l’adresse pour les candidats et d’inciter les entreprises à recruter du personnel compétent.



Les modalités du dispositif
La représentante de l’Etat a insisté sur la simplicité des emplois francs qui concernent toutes les entreprises. Concrètement, toute société privée embauchant un salarié habitant un quartier prioritaire de la ville (QPV) peut bénéficier d’une aide substantielle de Pole emploi. Pour un CDI, l’employeur reçoit 5 000 euros par an pendant trois ans ; et pour un CDD d’au moins six mois, 2 500 euros par an sur deux ans. Pour les temps partiel, l’aide est calculée au prorata des heures de travail. Contrairement à certains anciens contrats aidés, elle n’est pas conditionnée à l’implantation de l’entreprise dans un quartier prioritaire de la ville. Seule l’adresse du domicile du candidat importe. Il doit résider depuis au moins deux mois dans un des quartiers désignés et être inscrit à Pole Emploi pour signer un emploi franc. De plus, ils sont cumulables avec d’autres aides à la mobilité ou à la formation. Les employeurs souhaitant signer un emploi franc avec un candidat issu d’un quartier prioritaire de la ville doivent se rapprocher de leur agence Pole Emploi. Un numéro de téléphone est mis à leur disposition : le 3995. Le versement est ensuite effectué chaque semestre par Pole Emploi à l’entreprise.
En conclusion de son exposé, Fabrice Alimi a tenu à apporter un regard prospectif. «Nous avons des échéances électorales importantes dans 13 mois avec les élections municipales. Il nous appartient à nous, acteurs de la société civile de ce territoire et experts de l’urbain de nourrir tous ceux qui vont tenter de se faire élire. C’est notre droit et notre devoir de réfléchir.»

MassiliaMagazine par Jean-Pierre Enaut

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